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Médiathèque
A MADRID, ON AUTOPARTAGE !
Découvrez comment les habitants de la capitale espagnole sont devenus les champions européens de la voiture partagée....
23 Juillet 2021

Avec près de deux mille voitures électriques en libre-service et une dizaine de sociétés dédiées, l’autopartage, pratique encore marginale à Paris, est en plein essor à Madrid. A l’origine de cette popularité, une politique volontariste de la Ville pour décongestionner son centre-ville et améliorer la qualité de l’air.

 

En 2017, la capitale madrilène décidait de réagir pour protéger la qualité de vie et la santé de ses 3 millions de résidents. La ville étant congestionnée par le trafic automobile, saturée par la pollution, la municipalité a lancé un Plan de la qualité de l’air et du changement climatique sur 3 ans, avec une ambition : instaurer une nouvelle culture de la mobilité.

Une stratégie publique pour la qualité de l’air

Pour un budget de 544 millions d’euros, Madrid a appliqué un certain nombre de mesures fortes, en particulier la restriction à l’accès et au stationnement des zones les plus concernées, notamment le centre de Madrid (déclarée « Área Central Cero Emisiones(1) » ). Seuls peuvent y circuler les résidents, transports publics, taxis, véhicules commerciaux, VTC et véhicules électriques.

D’autres mesures sont incitatives : la réduction du prix du stationnement pour les propriétaires de véhicules non polluants et des aides aux entreprises d’autoportage pour déployer des flottes de véhicules électriques.

C’est quoi exactement, l’autopartage ?

L’autopartage (care sharing) est un système de voitures en libre-service, comme pour les vélos ou les trottinettes. Son fonctionnement est simple : sur une plateforme de services(2) disponible via un smartphone, l’usager s’inscrit, fait son choix parmi les véhicules disponibles selon leur localisation. Il déverrouille le véhicule lui-même grâce à l’application et à l’issue de son utilisation, le restitue et effectue son règlement de la même manière. Le véhicule est pris/rendu soit au même emplacement (autopartage en boucle), soit où l’on veut (free-floating).

L’embarras du choix

Sharenow, Emov, Zity…à Madrid, les entreprises spécialisées dans l’autoportage sont nombreuses et les véhicules en autopartage disponibles dans toute la ville. Grâce à des partenariats entre les gestionnaires publics et des constructeurs comme PSA ou Renault, les locaux (ou les touristes) peuvent disposer facilement et selon leurs besoins d’une Citroën C-Zero, d’une Peugeot e-208 ou d’une Renault ZOE 100 % électrique. Ces véhicules sont autorisés à circuler dans toutes les zones de la ville et stationnent gratuitement sur des emplacements réservés.

Des avantages, rien que des avantages

Si l’autopartage rencontre un tel succès à Madrid, c’est aussi parce que les usagers y trouvent leur compte. Dans la plupart des cas, le prix est fixé à la minute. Pour les utilisateurs réguliers, le règlement est effectué sur la base d’une facture mensuelle détaillée. On paie seulement quand on roule et on évite les coûts fixes comme l’assurance, l’entretien et bien sûr, avec le 100 % électrique, les frais d’essence…

Concernant la réduction du trafic automobile, les chiffres parlent d’eux-mêmes : l’utilisation d’une voiture partagée équivaut à celle de 8 voitures individuelles, ce qui redonne du souffle à l’espace urbain.

Avec l’autopartage, Madrid est sur la bonne voie et « inspire » ses voisins européens !

 

1 Zone Zéro Emissions
2 L’autopartage entre particuliers existe mais est très marginal.

 

Chiffres clés

3 334 730 habitants (2020)

472 ha de zones sans voitures (ou presque)

25 % des habitants adeptes de l’autopartage

De 13 à 15 trajets par voiture et par jour (contre 8 utilisations par jour maximum pour une voiture à Paris)

1 500 véhicules électriques sont en libre-service, dont une flotte de 600 véhicules chez Emov, 658 véhicules chez Zity (500 Renault ZOE)

Entre 20 et 26 centimes maximum la minute d’utilisation en moyenne.

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